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    Suite : Mes domaines de recherche 

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    Prof.Pini-Pini NSASAY

    1.2. Simon Kimbangu

    Simon Kimbangu était né dans le petit village de Nkamba en pays Bakongo (Bandibu) sous le régime d’occupation de l’État Indépendant du Congo (EIC). Comme Marcus Garvey il n’avait pas beaucoup étudié, mais était revenu vivre dans son village comme catéchiste. Lui aussi fut tôt confronté à la situation désastreuse des Noirs. Il attribua sa prise de conscience à Jésus qui lui aurait demandé de tout faire pour la changer.

    Il entreprit des campagnes de sensibilisation à travers des prêches d’évangile suivant sa propre compréhension à l’opposé de celle des Missionnaires. Il ressuscita l’espérance et aussi l’espoir au sein de la population noire depuis le Congo jusqu’en Angola. Il y eut des colonnes d’Africains venant de tout côté et se convergeant vers Nkamba pour voir et écouter Simon Kimbangu reconnu vrai prophète noir venu libérer ses frères de la servitude de l’homme blanc.

    En effet dans ses prêches Simon Kimbangu avait prophétisé que l’homme blanc deviendrait noir et que l’homme noir deviendrait blanc, signifiant par
    là qu’il y aurait retournement de la situation en faveur des Noirs. Il accompagnait ses prédications des séances de délivrances et de miracles. Ce qui augmentait encore plus son prestige et sa renommée.
    Suivant ses analyses et son diagnostic de la situation calamiteuse des Noirs au Congo, en Afrique ou ailleurs, s’il y avait certes une domination évidente des Blancs, celle-ci était favorisée par l’attitude des Noirs eux-mêmes portés vers la sorcellerie. C’est donc celle-ci l’agent pathogène de la souffrance des Noirs et c’est elle qu’il fallait combattre avant tout. 

    Simon Kimbangu

    Face à ce diagnostic, le remède ou la solution fut de créer un vaste mouvement d’émancipation appelée « Kintwadi  ou le Chemin » qui connut une grande expansion particulièrement après son arrestation, sa condamnation et son exil au Congo même, à Lubumbashi (ancienne Élisabethville), à 2000 km de Nkamba. C’est là qu’il mourut.Après sa mort, son mouvement Kintwadi se transforma en une Église de réveil des Noirs dans la mouvance chrétienne combattant en réalité l’ancestralité africaine, accusée de sorcellerie, elle, étant considérée comme le péché originel des Noirs. Simon Kimbangu est le prophète attitré de cette Église, un alter-ego de Jésus des Missionnaires blancs et de leur Église catholique ou protestante. Au Congo, le Kimbanguisme est la troisième plus grande Église après le Catholicisme et le Protestantisme blancs.

    1.3. Godfrey Nzamujo

    Godfrey Nzamujo

    Quant à Godfrey Nzamujo, né dans la ville de Kano au nord du Nigeria, la situation horrible des Noirs en Amérique et surtout en Afrique, marquée par des famines et des épidémies, si elle est en partie liée à la maltraitance des Blancs notamment durant les épisodes du commerce transatlantique, de l’esclavage systémique et de la colonisation, mais cela c’est du passé. Actuellement ce sont les Noirs eux-mêmes qui sont responsables de leur situation calamiteuse du fait que beaucoup sont paresseux et que d’autres sont des voleurs des deniers publics. À Ce propos il pointe particulièrement l’élite africaine formée par les Colons qui reproduit le système colonial et qui se distingue surtout par des détournements et des vols de l’argent et des biens publics. Pour elle le peuple ne compte pas. 
     

    C’est donc elle le véritable agent pathogène de la crise que connaissent les Africains actuellement.Ce diagnostic l’a amené à créer un centre de formation destiné à la nouvelle élite africaine productive et libérée de la pauvreté. Elle est constituée des fermiers-entrepreneurs vivant dans des nouveaux villages conçus par lui appelés « Villes Rurales Vertes » (VRV) où tous les habitants sont des fermiers et des entrepreneurs. Ils doivent être essentiellement des agriculteurs qui produisent de la nourriture en grande quantité, laquelle nourriture est aussi transformée et commercialisée. Ce qui permet d’augmenter la plus-value. Ainsi ces nouveaux entrepreneurs, nouvelle élite africaine, auront suffisamment d’argent pour améliorer leur condition de vie ainsi que celle de leur milieu. Son projet vise l’Afrique entière qui doit se transformer un ensemble des VRV remplaçant aussi bien les villages africains anciens que les villes coloniales nouvelles tels qu’ils sont perçus partout en Afrique.

    Ce projet visant la transformation d’une Afrique nouvelle est expérimentée par lui-même depuis une trentaine d’années au Centre qu’il a construit à Porto-Novo, appelé Centre Songhaï du nom d’un ancien Empire africain du Sahel. Ce centre, visage de l’Afrique
    nouvelle en miniature, est une ville dans la ville. Là-bas des jeunes gens, filles et garçons, sont reçus et formés pour aller commencer leurs propres fermes dans leurs milieux d’origine et sur des terrains que leurs parents leur ont préalablement acquis. La formation porte sur l’agriculture, la pisciculture, la transformation des produits agricoles et la production de l’électricité bio-gaz.

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