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Mes domaines de recherche
Trois volets complémentaires de la recherche
1. Globalisation et mondialisation de l’Afrique au XXI è siècle
2. Difululuka dia Kongo - Renaissance du Congo
3. Civilisation Bayansi
Prof. Pini-Pini NSASAY
I. Le cheminement de ma recherche
1. Préliminaire
Ma recherche en général porte sur le diagnostic de la crise africaine suivant ses volets endogène et exogène en vue de sa résolution définitive. Pour y arriver, j’ai procédé méthodiquement. J’ai d’abord émis l’hypothèse que les différents diagnostics posés n’étaient pas complets, autrement la crise aurait déjà été arrêtée. J’ai étudié en profondeur ceux énoncés par Marcus Garvey (Jamaïque-USA 1887-1940), Simon Kimbangu (EIC- Congo Belge 1889-1951) et Godfrey Nzamujo (Nigeria-Bénin 1949-). J’ai choisi ces trois personnages en raison de leurs actions d’envergure pour la libération des Noirs, consécutives visiblement à leurs analyses approfondies de la situation de vie déplorable des Noirs qu’ils ont observée et des diagnostics précis qu’ils ont établis. J’expose ici brièvement ces analyses du diagnostic de la crise africaine dans sa version endogène.
1. Analyses du diagnostic endogène de la crise africaine
1.1. Marcus Garvey
Marcus Garvey, né dans le petit village de St Ann's Bay au nord de la Jamaïque, s’était très tôt confronté à la situation effroyable des Noirs dans cette île des Caraïbes.
Ses nombreux séjours dans les autres îles ainsi que dans d’autres pays d’Amérique latine et jusqu’à Londres en Europe l’avaient affermi dans ses convictions et dans l’urgence d’actions résolues afin d’endiguer cette situation très injuste. Son diagnostic était que ce sont les Blancs qui sont responsables de la situation désastreuse que vivent les Noirs à travers le monde. Et pour guérir ceux-ci de cette emprise mortelle, il fallait les réunir en un vaste mouvement de Libération, l’UNIA – Universal Negro Improvement and Conservation Association and African Communities League“, l’Association universelle pour la conservation des Noirs et ligue des communautés africaines ou le progrès des Nègres -, dont l’objectif était d’assurer la nationalisme noir et la souveraineté des États
noirs. Les Noirs devaient in fine se rassembler en Afrique et construire des États
modernes et puissants. D’où le slogan « Back to Africa ».
Marcus GARVEY Né dans un
petit village de St Ann's Bay
Le diagnostic étant établi, il pouvait dès lors envisager la guérison du malade ou la
restitution de la dignité des Noirs. Pour cela, il mit en place de nombreuses organisations d’émancipation des Noirs notamment la Légion Universelle d’Afrique, les Infirmières de la Croix Noire Universelle, l’Universal Africa Motor Corps, le Black Eagle Flying Corps (Corps d’Aviation de l’Aigle Noir), des chœurs et des troupes spéciales des jeunes réservistes. Tous ces corps formaient l’Armée Africaine qui devait se déployer pour la libération effective de l’Afrique.
Il y eut également la création de « La Black Star Line, BSL », compagnie maritime autonome de l’UNIA, la « Negro Factories Corporation »
ayant un atelier de confection, un magasin de mode, une fabrique de chapeaux, une fabrique de poupées noires pour enfants nègres, une blanchisserie, un hôtel, une entreprise de troc, une maison d’édition, bref de nombreuses activités diversifiées.
Mais toutes ces activités et actions tombèrent dans l’eau après son arrestation, son incarcération et son expulsion des USA. Il retourna en Jamaïque où il s’essaya en politique interne avec un parti politique, le Parti Politique du Peuple (PPP), sans beaucoup de succès. Il retourna à Londres où il mourut dans des circonstances restées mystérieuses.