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    BIENVENUE

    Section : Livre

              L’hérésie d’être noir.

    Tribunal de l’histoire africaine.

                    Suite 1 : Tribunal de l'histoire africaine

                    Suite 2 :  Tribunal de l'histoire africaine

                             

                               Tome 2. 

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    Prof. Pini-Pini NSASAY

    Tribunal de l'histoire africaine.                           Tome 2.

              L'hérésie d'être noir.

    INTRODUCTION GÉNÉRALE

    Depuis de nombreuses années, divers lanceurs d’alerte, chercheurs, bailleurs publics et privés, leaders politiques et d’opinion, écrivains de renommée et militants engagés, organisations internationales, sont au chevet de l’Afrique et de son peuple menacés d’extermination. En effet, si certaines avancées sont perceptibles, d’une façon générale, la situation ne semble guère évoluer. L’Afrique dépérit à vue d’œil. À titre d’exemple, nul n’est
    besoin de grandes études pour constater que l’espérance de vie dans la mégapole congolaise, Kinshasa, s’amenuise de jour en jour. Il ne serait pas exagéré de la situer autour de 40-50 ans peut-être. La fréquence exagérée de la mort précoce l’a banalisée au point que les cimetières
    toujours plus nombreux sont devenus des lieux de négoce comme d’autres. Partout à travers le pays, la jeunesse désespérée s’est retournée contre elle-même et se livre une guerre impitoyable. Dans ses rangs, les assassinats publics sont quotidiens. À tous les points de vue, ce pays, dont le peuple est pourtant dynamique, semble à l’arrêt. Le régime politique demeure léopoldien, celui de l’État considéré comme bien de ses agents contre le peuple prostré et soumis. Chacun qui a une parcelle d’autorité, y compris le convoyeur des taxis-bus et surtout les policiers ou militaires commis à la sécurité de la population, la piétine à souhait.
    L’humanisme ancestral est pour eux un mot vain, totalement insensé. Le cas du Congo de 2024 est loin d’être unique en Afrique.
    Alors qu’est-ce qui coince ? Quel serait ce verrou si difficile à faire sauter pour libérer réellement l’Afrique et permettre à son peuple de respirer et de vivre normalement ? Les analyses effectuées seraient-elles pertinentes, objectives ? N’y-aurait-il pas une donnée importante qu’elles ne prennent pas en compte ? Quelle pourrait-elle être ? Tel est l’objet de cet ouvrage. Il s’agit de renforcer les analyses, de les pousser encore plus loin, pour déceler
    l’élément pertinent qui n’y apparaît pas chez les différents acteurs et auteurs répertoriés dans mon précédent livre « L’Afrique en coma ».
    Pour répondre à ces questions, suivant mon hypothèse propre, je me suis tourné vers l’Europe terroriste ( esclavagiste et colonialiste), celle qui a attaqué l’Afrique des peuples depuis le XV ème siècle et qui l’a remodelée depuis. Ce lien, non encore relevé, m’a paru évident. Pour ce faire, j’ai cherché à savoir ce qui s’est passé en Europe, au sein de cette chrétienté, avant son arrivée fulgurante en Afrique, qui a engendré tant d’événements inédits, lesquels ont bouleversé d’une façon absolue la vie des peuples de ce continent. J’ai cherché à comprendre ce qui s’est passé chez elle pour que son arrivée en Afrique, qui aurait pu se situer dans le cycle normal d’échanges entre les peuples, ait provoqué, tel un horrible bouleversement socio-politique, une si grave crise existentielle hypothéquant la poursuite sereine de la vie de ces peuples ?

    Concernant cette crise, j’ai épinglé divers écueils désastreux. Sur la longue liste, j’ai répertorié la terreur impitoyable qui s’est abattue sur les Africains, leur incroyables déportations massives en terre étrangère, leur indiscutable mise en esclavage systématique partout, l’impitoyable confiscation de leurs espaces de vie, de leurs biens et richesses, les innombrables massacres de populations, le dépeuplement inouï, l’inédite perte de repères historiques des peuples africains, l’imbroglio des indépendances, la situation politique, économique et culturelle chaotique dans laquelle pataugent les états africains, l’installation et la pérennisation des bases militaires étrangers sur le sol africain.
    J’ai donc cherché à connaître et à comprendre l’histoire récente de l’Europe. J’ai remarqué qu’une ligne de démarcation, une fracture, s’est produite entre l’ancien Empire romain qui, comme l’Égypte et la Grèce antiques, réunissait les peuples et les terres voisines
    d’Afrique, d’Asie et d’Europe actuelle. À l’époque des Anciens (Africains et Asiatiques - Européens compris), la Méditerranée commune était le trait d’union entre tous ces peuples voisins, alors qu’aujourd’hui elle est confisquée au seul profit des Européens.
    Un élément inattendu s’est introduit en Europe. C’est lui qui explique, d’une part, cet état de relations dont le socle est l’impitoyable soumission, et qui, d’autre part a bouleversé
    les rapports entre les personnes et les peuples au sein de l’Empire romain. Il s’agit du christianisme. Cette idéologie étrangère, que les empereurs romains usurpateurs ont adoptée et imposée par la force des lois et des armes au peuple, l’a défiguré et finalement anéanti. Elle a bouleversé les structures du peuple de l’Empire romain auxquelles elle s’est substitué et sur qui elle s’est imposée. Elle a édicté sa vision du monde, de l’homme et de la société à
    l’opposé de ce qui avait été construit jusque-là sur un long temps par des générations ininterrompues de personnes.
    À partir de ce moment l’Empire romain a été défait et a cessé d’exister. Il a été substitué par l’empire du temps dont Dieu, représenté par le Pape et son institution, sa papauté ou l’Église, est l’unique maître. Dès ce moment, tous les autres empires et royaumes, où qu’ils furent, ont subi le même sort que l’ancien Empire romain. Ils ont été défaits un à un. Le christianisme, organisé en Église ou Royaume des cieux sur terre, a tout soumis en utilisant des méthodes d’une violence inouïe dont la désacralisation du sacré et l’inquisition.
    Il n’a eu qu’un seul objectif à savoir obtenir par les tortures les plus atroces la soumission totale de toute personne vivant sur l’ancien espace de l’Empire romain en détruisant par le bûcher et l’autodefé systématique tout opposant perçu ou soupçonné.
    Le peuple qui a attaqué l’Afrique à partir du XV ème siècle est celui qui est issu de cette idéologie. Il s’agit de la chrétienté ou l’Europe christianisée. Ce peuple, c’est celui qui s’est
    soumis à ce christianisme autoritaire. Tel un chien de garde, il a été dressé à son image. Ce peuple nouveau était celui constitué par les rescapés de l’Inquisition. C’est ce peuple devenu
    celui des terroristes mis en opposition contre quiconque qui s’est attaqué à l’Afrique et qui l’a isolée en reprenant à son compte les méthodes de terreur inventées par l’Inquisition pour s’assurer la soumission de tous au prix des tueries et des massacres.
    Aussi, ai-je relevé que les méthodes utilisées pour arrêter et déporter massivement les Africains hors du continent, celles employées pour leur mise en esclavage systémique en tout
    lieu où ils ont été déportés y compris sur la terre africaine même, la cruauté dans les massacres commis, les arrestations et les expulsions violentes des Africains de l’Europe, le racisme qu’ils subissent partout, la stagnation présente de l’Afrique voulue et entretenue, tout cela dans l’Europe christianisée - y compris sa grande diaspora américaine et australienne- est emprunté à l’Inquisition pontificale. Seul un régime de cette envergure qui a remodelé le visage des anciens peuples devenus européens peut expliquer d’abord ce qui est advenu à ce continent et ensuite l’impact immédiat qui s’est déporté sur les autres peuples dont leurs voisins d’Afrique. Seule cette Europe de l’Inquisition explique cette terreur imposée à l’Afrique et surtout l’exclusion systématique à laquelle est soumise son peuple. 

    C’est la nouveauté que j’apporte dans mon analyse de la Crise Africaine (CA). C’est l’originalité de mon diagnostic.
    Ce livre se divise en quatre chapitres. Le premier est le christianisme et la désacralisation du sacré. Il comporte cinq sections et explique d’abord le concept du sacré primordial élaboré par divers peuples. Ensuite il révèle sa compréhension par le christianisme, lequel a opéré sa désacralisation. Celle-ci a ruiné ainsi l’immense travail réalisé
    par les Anciens pour comprendre le monde et y vivre en sérénité. Le deuxième chapitre décrit la secte chrétienne devenue le christianisme actuel, et l’émergence de l’Europe moderne qui s’en est suivie. Ce chapitre a six sections. Le troisième s’intitule l’Europe nouvelle ou le christianisme organisé en Église. Il expose la nouvelle organisation mise en place par le christianisme sur l’ancien espace de l’Empire romain. Il est divisé en trois sections. Le dernier chapitre a comme titre : « L’inquisition pontificale et la naissance de la crise africaine ». Il épingle le rôle joué par l’Inquisition, qui a totalement changé le visage de l’ancien Empire romain devenu l’Europe chrétienne, dans la profonde crise que traverse l’Afrique depuis le XV ème siècle jusqu’à ce jour. Il a quatre sections.

    Extrait, p. 93…111

    CHAPITRE 2 : LA SECTE CHRÉTIENNE ET L’ÉMERGENCE DE L’EUROPE ACTUELLE


    « L’historien américain Patrick Geary a bien montré que la période mérovingienne n’est pas encore le Moyen Age à proprement parler, mais précisément cette Antiquité tardive qui est une transition de longue durée où commence à apparaître l’Europe. Cette apparition se fait au milieu de la christianisation de l’Empire romain qui, comme on sait, se situe entre la reconnaissance de la religion chrétienne par l’empereur Constantin, ce
    qu’on appelle l’édit de Milan de 313, et l’adoption par l’empereur Théodose I er , mort en 395, du christianisme comme religion officielle, religion d’État » 1 .  Jacques Le GOFF

    « Dans cette période de grave régression civilisationnelle (…) l'État s'étiole au profit d'une forme sociale, la féodalité, peu éloignée, semble-t-il, des «chefferies» des sociétés pré-étatiques. Quant à l'esprit scientifique, sans disparaître tout à fait, il est confiné dans des cercles extrêmement restreints. Le reste de la population, y compris la plupart des dirigeants laïcs, a une mentalité́ qu'il faut bien qualifier de magico-religieuse» 2 . Philippe NEMO

    INTRODUCTION

    L’Europe qui a envahi l’Afrique à partir du XV ème siècle a une origine. Celle-ci n’est pas fort éloignée et n’est pas non plus liée à son ancestralité. Elle est née du christianisme, une idéologie étrangère nouvellement introduite au sein de l’Empire romain à partir du premier siècle de l’ère actuelle. C’est à partir du IV ème siècle que le christianisme a connu une


    1 Le GOFF Jacques, L'Europe est-elle née au Moyen Age ?, Paris, Seuil, Nord Compo, 2003, p. 53.
    2 NEMO Philippe, Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Âge, Paris, Quadrige/PUF, 2007, p. 763.

    ascension fulgurante au sein de l’Empire romain. À cette date, les Empereurs, dirigeants suprêmes de l’Empire, parmi lesquels des usurpateurs du pouvoir ancestral, y ont, non seulement adhéré, mais l’ont imposé comme religion d’État pour tout l’Empire en lieu et place de la religion traditionnelle ancestrale. Par cet acte, ils ont contraint tous les citoyens à suivre leur exemple sous peine de mort. Cet abus du pouvoir a fini par se retourner contre les empereurs eux-mêmes, défaits et remplacés par les papes. Il a bouleversé l’Empire qu’ils n’ont plus su maîtriser. Cela l’a ruiné et disloqué.
    Ce chapitre retrace le fil des évènements qui ont conduit à cette situation. Il est divisé en six sections. La première section a trois paragraphes. Elle met en exergue le rôle primordial joué par la religion traditionnelle dans la régulation de la société impériale romaine avant l’imposition du christianisme. La seconde section illustre l’avènement du christianisme au sein de l’Empire romain en tant que secte étrangère. Elle a deux
    paragraphes. La troisième a trois paragraphes. Son thème est l’origine et l’expansion de la nouvelle secte. La quatrième section contient trois paragraphes également. Elle revient sur le rôle joué par l’Empereur Constantin I er dans la montée en puissance de la nouvelle secte du
    judaïsme au sein de l’Empire romain. La cinquième section, le règne des persécutions, relate le mode opératoire du christianisme dans la transformation subie par l’ancien Empire romain. Elle a mêmement trois paragraphes. Enfin la sixième rend compte de la fin définitive
    de l’Empire romain ou le passage de la notion de l’espace, empire romain, à celui du temps,
    Moyen-Âge.


    SECTION II
    AVÈNEMENT D’UNE NOUVELLE SECTE JUIVE

    § - 2. Naissance et évolution de la Bible hébraïque
    En effet, expliquent encore Israël Finkelstein et Neil Asher Siberman, « la Bible hébraïque est un assemblage d’histoires, de légendes, de textes de lois, de poèmes, de prophéties, de réflexions philosophiques, composés pour la plupart en hébreu exception faite de quelques passages écrits en araméen, dialecte proche de l’hébreu, qui, à partir de l’an 600 avant notre ère, servit de lingua franca au Moyen-Orient » 3 . Martin Noth, bibliste allemand, confirme cela. Il soutient que les événements qui relatent l’émergence d’Israël étaient un assemblage de traditions séparées de diverses tribus indépendantes. Le réassemblage fut réalisé dans le but de former un récit cohérent, destiné à favoriser l’unification politique d’une population israélite dispersée et hétérogène 4 . « Cette entreprise, renchérit Philippe Nemo, comporta un volet essentiel : la fusion en un seul texte des traditions religieuses du Nord et du Sud. Deux récits des origines du peuple hébreu avaient été réalisés, l'un au Nord, document “élohiste“, l'autre, parallèle mais non identique, au Sud, document “yahviste“. Il y eut désormais un document “yahviste-élohiste“ unique, qui servit, après de nouveaux ajouts et transformations, de trame au “Pentateuque“ définitif, groupe des cinq premiers livres de la Bible. Un autre volet fut la centralisation de la dîme en faveur du Temple : celui-ci devint pour longtemps un centre économique important et disposa d'un surplus que le roi pouvait utiliser pour ses entreprises commerciales ou militaires. Le nombre des fonctionnaires lévites augmenta » 5 .

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    3 FINKELSTEIN Israël et SIBERMAN Neil Asher, op.cit., p. 21.
    4 NOTH Martin, The Deuteronomistic Historiy, Sheffield, 1981. Cité par FINKELSTEIN Israël et
    SIBERMAN Neil Asher, idem, p. 76.
    5 NEMO Philippe, op.cit., p. 647.

    La Mission civilisatrice_edited
    Le rôle du diagnostic (1)
    Radio Tomisa
    L'Afrique en coma
    La Mission civilisatrice
    La rennaissance africaine
    Croisades 1
    L'Afrique est en danger

    Concernant cette organisation de la résistance juive en terre d’exil, Philippe Nemo relève qu’« Un point important doit être ici souligné. Les prophètes avaient annoncé que, faute d'une conversion profonde du peuple et d'un retour au monothéisme yahviste strict, les deux États s'effondreraient. L'Exil, réalisant ces menaces, accréditait donc rétrospectivement leur parole. C'est pourquoi ce furent les idées propres à la religion yahviste - universalisme, monothéisme radical, intériorisation de la norme éthique, élection du peuple juif - qui, dans le travail de recueil, de codification, de réinterprétation et de remaniement des textes, servirent de principes d'organisation et de cohérence ». Les prophètes incitèrent la communauté à se tourner vers Yahvé mystérieusement présent, au milieu d'elle malgré l'éloignement de la colline de Sion. Ils la persuadèrent que le séjour en Babylonie serait long, qu'il fallait jouer au sein de la société babylonienne un rôle actif, tout en assurant la pérennité de la communauté israélite à travers des mariages endogamiques. Les exilés étant une élite administrative, économique et industrielle, s’insérèrent facilement dans la société babylonienne. Les prêtres juifs présents à Babylone rédigèrent une sorte de mémento ou de catéchisme de leurs traditions en matière d'histoire et de législation morale et juridique. Les savants allemands l’ont appelé Priesterkodex, le « code sacerdotal ». En même temps, en Palestine, se poursuivit la rédaction de l'ensemble deutéronomique contenant, le Deutéronome, les livres de Josué, des Juges, de Samuel 1 et 2, des Rois 1 et 2 6 .
    Ainsi en Babylonie et dans le reste de la Diaspora, les prêtres prirent de plus en plus de place. Ils formèrent une nouvelle classe en tête de l'échelle sociale. Mais contrairement à la tradition dans le pays hébreu, c’est grâce à leurs études, et non à l'appartenance lignagère, qu’ils acquirent la légitimité. Ils se distinguèrent par leur science, la pureté de leurs mœurs et leur observance scrupuleuse des règles religieuses. Dans la nouvelle configuration liée à l’exil, la synagogue, du grec « assemblée », remplaça définitivement le Temple. Elle devint le lieu où l'on pouvait prier en commun, où on lisait la Torah, où on l'enseignait et où l'on tenait des réunions non liturgiques de la communauté. Toujours à Babylone furent fondées des écoles rabbiniques supérieures. À partir du III ème siècle, le judaïsme babylonien commença à gagner en importance sur le judaïsme palestinien. La nouvelle figure que prit le judaïsme après sa réorganisation par les Pharisiens se caractérisa par trois notions : le rabbinat, la synagogue et le Talmud. Le Talmud c’est le canon des Écritures que les rabbins appellent la Torah orale. Ce sont des interprétations et des opinions successives des rabbins sur tel et tel passage de l'écriture 7 . Les rabbins tablent sur l'avènement d'un royaume messianique, le fruit de la stricte obéissance à la Torah. Le problème, souligne Philippe Nemo, est que ce projet de vie est fondé sur l'observation scrupuleuse de pratiques particularistes. Il suppose la séparation stricte des communautés juives par rapport aux sociétés environnantes. Cette séparation stricte conduisit à l'interdiction rigoureuse des mariages mixtes, à la race juive portée par l’endogamie. Évidemment une telle perception et appréhension de la vie sociale ne pouvait que susciter l'incompréhension et l'hostilité des sociétés hôtes. C’est ainsi que l'histoire du judaïsme rabbinique devint inséparable de celle de l'antisémitisme 8 . La notion de la pureté d’Israël jalonnait désormais son histoire. Par exemple, Néhémie, nommé gouverneur de Jérusalem, ancien exilé, intégré à la cour perse, après avoir rebâti les remparts de la ville en 445 et après l’avoir repeuplé, mena une politique rigoureuse d'épuration ethnique en interdisant tout mariage avec des étrangères 9 . De même le gouverneur Esdras après avoir promulgué solennellement le texte réécrit et harmonisé de la Torah élaboré à Babylone, devenu la référence religieuse et juridique unique, en Samarie aussi bien qu'en Judée, reprit le thème de l'épuration ethnique qui interdisait tout mariage avec les femmes étrangères. Celles-ci furent chassées de tous les clans d’Israël, Esd 9-10. Le texte remanié de la Loi et les généalogies introduites servirent de base à ces exclusions 10 .

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    6 Idem, p. 650-651.
    7 Idem, p. 666.
    8 Ibidem, p. 668.
    9 Idem, p. 653.

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